27 Sep Histoire de l’ostéopathie
L’ostéopathie est fondée aux Etats-Unis au XIXème siècle par le docteur Andrew Taylor Still (1828-1917), médecin de son époque.Touché par le décès de trois de ses enfants d’une méningite cérébro-spinale, et l’impuissance de la médecine de l’époque en 1865, il décide de trouver un moyen de soigner plus efficacement. Il se plonge alors dans l’étude intensive du corps humain, de son anatomie et de sa physiologie, comprenant qu’il peut aider certains malades par des thérapies manuelles.
Sans le savoir il énonce les bases de ce que deviendra l’ostéopathie, reposant sur :
-L’unité du corps humain (chaque structure sont liées et interdépendantes)
-La capacité d’autorégulation (appelée homéostasie)
-La relation entre structure et fonction
-L’importance de la bonne circulation des fluides (la loi de l’artère)
Jusqu’en 1885, il exerce son art de manière itinérante et continue d’apprendre, et en 1892, il fonde le premier Collège ostéopathique à Kirksville dans le Missouri, dès lors l’ostéopathie se développe très rapidement.
À partir de 1898, Still, vieillissant, se retire peu à peu de l’enseignement et de la pratique ostéopathique pour écrire afin de transmettre son message philosophique ostéopathique. Il écrit successivement : Autobiographie (1897), Philosophie de l’ostéopathie (1898), Philosophie et principes mécaniques de l’ostéopathie (1902), Ostéopathie, recherche et pratique (1910). Il meurt en 1917.
John Martin Little john un de ses élèves fonde la première école d’Europe à Londres en 1917.
Ce n’est qu’en 1952 que l’ostéopathie arrive en France, mais officiellement l’ostéopathie n’est reconnue dans la loi qu’en 2002.
Aujourd’hui 49% des français déclarent avoir déjà consulté un ostéopathe.
L’ostéopathie : c’est quoi ?
Selon le bulletin officiel de la république française :
« L’ostéopathe, dans une approche systémique, après diagnostic ostéopathique, effectue des mobilisations et des manipulations pour la prise en charge des dysfonctions ostéopathiques du corps humain.
Ces manipulations et mobilisations ont pour but de prévenir ou de remédier aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé des personnes, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agent physique. »
En fait, pour l’ostéopathe chaque structure du corps a une capacité de mobilité qui lui est propre, cette mobilité peut-être altérée au niveau des muscles, des viscères, du crâne ou des fascias qui sont tous en interdépendance (unité du corps). Ainsi, une première dysfonction ostéopathique, peut conduire à ce que l’ostéopathe appelle une chaine lésionnelle, en perturbant tour à tour la mobilité des structures voisines par des phénomènes de tension.
Lorsque la mécanique corporelle est perturbée, la fonction peut-être altérée (relation structure-fonction), et les capacités d’autorégulation du corps sont perturbées.
Ainsi, l’ostéopathe praticien de 1ère intention, établit dans un premier temps un diagnostic d’opportunité. Il consiste à identifier des signes d’alertes nécessitants un avis médical ou des examens médicaux avant toute prise en charge ostéopathique.
Il peut alors faire son diagnostic fonctionnel et ostéopathique c’est-à-dire identifier et hiérarchiser les dysfonctions (pertes de mobilité) afin d’établir la chaine lésionnelle propre au patient à cet instant, et de décider du traitement le plus adapté.
A la fois préventive et curative c’est donc une médecine manuelle qui vise à rééquilibrer les structures ostéo-articulaires, myo-fasciales et viscérales qui ont perdu leur mobilité.
Pour cela l’ostéopathe utilise des techniques ostéopathiques : ensemble de gestes fondés sur les principes de l’ostéopathie énoncés par Stil : Techniques fonctionnelles, structurelles, crâniennes (ou cranio-sacrées), et viscérales. Chaque ostéopathe doit connaitre l’ensemble de ces différentes techniques pour pouvoir les utiliser à bon escient en fonction des lésions et du patient.
« L’ostéopathie, c’est une science, un art, une philosophie des soins de santé » (A. T. Still)
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